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    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

    Écrit Sam 20 Avr - 21:04
    Moriarty Jessy B.
    Moriarty Jessy B.
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    Phoenix de l'Eau

    Un simple cliché ou une longue destinée ?

    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

    C'était vraiment beau… Prendre des photos de ce lac au coucher du soleil était vraiment une excellent idée je devrais la remercier pour cette idée…
    J'en avais déjà vu de beau paysage mais celui-là était sublime… L’eau est splendide le paysage bucolique, et puis de toute façon j’ai un petit faible pour les zones portuaires, elles ont un goût de mélancolie mais aussi de joie...  Je sais où venir pour faire un prochain shooting en tout cas… Avec qui je ne sais pas encore mais une chose est sûre ça viendra un jour. Mais bon il est déjà l’heure de rentrer j’ai des tonnes de choses à faire demain… Et je suis quand même un peu loin de chez moi et j’aimerais bien dormir ce soir… Ça va être compliqué mais on ne sait jamais ?
    Juste le temps de ranger alors mon matériel de photo dans le coffre de ma voiture, la nuit commençait déjà à tomber… Ah si seulement je n’étais pas seule… Mais en compagnie de l’être aimé ce serait parfait !  
    Enfin j’étais prête à repartir en direction de la maison. Lorsque je démarrais j’entendais néanmoins un bruit bizarre au niveau du moteur, un bruit métallique. C’était inquiétant, mais ça devrait aller je pense pour un dernier trajet et j’appellerais une dépanneuse demain, qui la déposera à la concession  et puis voilà, ils y jetteront un coup d’oeil…

    Je conduisais alors tranquillement en rentrant mais mon espoir ne fit que de courte durée, je dus m’arrêter très vite en bord de route… Je n’avais plus rien sous le pied, elle n’avançait plus ni ne démarrait… Mais qu’est-ce que c’était bon sang ? Et je ne connais malheureusement personne dans les parages… Et la mécanique ce n’est clairement pas mon domaine de compétence.

    “Bordel !”

    Ça valait le coup d’acheter une grosse voiture n’est-ce pas ? Elle seront sûrement plus fiables. Et puis jamais tu ne trouveras une mustang V6 en panne sur le bord d’une route…
    Je vais finir par croire que j’ai toute la mauvaise chance du monde… Ou alors quelqu’un qui m’en veut...

    J’allumais mes warnings et je sortais de ma voiture pour ouvrir le capot de celle-là...
    Je prends un selfie, en souvenir de la première fois où je tombe en panne avec une de mes voitures, et plus qu’à attendre sur le bord de la route avec ce fichu gilet… Il est moche en plus... Voyons le bon côté des choses, j’ai encore de la batterie sur mon smartphone donc je peux encore écouter de la musique… Mais avant je devrais probablement appeler un remorqueur, si ma voiture ne peut plus bouger je pense que ce serait le plus judicieux...

    Je n'ai plus qu'à attendre maintenant. La soirée va être très longue je le sens...




    Moriarty & Aurore
    Moriarty change la teinte de vos lèvres en #9900ff
    Awful


    Dernière édition par Moriarty Jessy B. le Lun 22 Avr - 14:22, édité 1 fois

    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

    Écrit Dim 21 Avr - 0:07
    Joly Aurore
    Joly Aurore
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    Centaure du Feu
    La journée était enfin finie. Quinze jours après son embauche au sein du CERN, Aurore était toujours en formation interne. Rien que ce qui concernait l'hygiène et la sécurité avait duré une grosse semaine. Les choses intéressantes commençaient donc seulement maintenant. Tout du moins la théorie. On regarde avant de toucher, comme on dit, et il y a beaucoup à apprendre sur le sujet. Un accélérateur à hadrons géant, c'est autre chose que le grille-pain de mémé Josette. Et pas moyen de ramener des notes à la maison. La sécurité était néanmoins beaucoup moins sévère que lorsqu'elle travaillait dans le nucléaire. Une bonne chose, c'était parfois pesant de mettre une demi-heure de la porte de l'installation jusqu'à son poste.

    Elle monta dans sa voiture, alluma la musique et souffla un coup. Elle avait hâte de débiter le vrai travail, mais il fallait compter encore plusieurs mois de formation avant d'obtenir l'habilitation. Le moteur gronda. Elle encadrerait une équipe de techniciens, mais ça ne l'empêcherait pas de mettre la main à la pâte, bien au contraire. Les interventions les plus intéressantes du secteur dont elle aurait la charge lui seraient réservées. C'était son travail de chef d'équipe que d'avoir un meilleur niveau que celui des gens qu'elle devait diriger. Sinon elle ne serait pas chef. Ou en tout cas pas ici.

    La saison se rafraichissait, surtout avec ce grand lac juste à côté. La route longeait la rive sur une bonne portion, laissant le loisir d'admirer la vue. Ce qui provoquait un certain nombre d'accidents. En parlant d'accident, la férue de mécanique remarqua bien vite la Mustang sur le côté de la route. Et la jeune femme qui allait avec, portant le gilet indiquant qu'elle était en panne. Si cela lui donnait l'occasion de jeter un petit coup d'œil dans le moteur de cette beauté, il n'y avait aucune hésitation à avoir. Et puis il fallait bien faire sa BA du jour. Elle gara sa BMW X2 un peu devant la Mustang et sorti à la rencontre de sa conductrice.


    "-Bonjour! Votre voiture est en panne? Je suis mécanicienne, je peux peut-être vous aider."


    Cette fille avait de la chance dans son malheur. D'habitude Aurore préférait aller au travail en moto, mais elle avait entamé une bricole dessus qu'elle n'avait pas encore terminée, l'obligeant à prendre le 4X4. Avec suffisamment d'outils dedans pour bricoler un peu, tant qu'il ne fallait pas changer une pièce.


    "-C'est une bonne voiture la V6, c'est rare qu'elles vous laissent tomber. Je peux essayer de regarder ce qu'elle a si vous voulez.


    *Dis oui! Dis oui s'te-plait! s'te-plait! s'te-plait! s'te-plait!*

    Elle retrouva instantanément son âme d'enfant. Bien qu'elle souhaitait se montrer polie envers la propriétaire, elle n'arrivait pas à masquer son envie folle de plonger les mains dans le cambouis et le métal.

    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

    Écrit Dim 21 Avr - 9:49
    Moriarty Jessy B.
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    Un simple cliché ou une longue destinée ?

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    Je ne sais pas si c’était un signe quelconque ou quoi que ce soit mais je crois que quelqu’un venait de s’arrêter à mon niveau. C’était un coup de chance ? En tout cas c’était inespéré… Est-ce que je pouvais voir enfin la lumière au bout du Tunnel. En l’occurrence cette mystérieuse jeune fille ? Sortant de son BMW X2.  C’était une jeune femme blonde qui s’était arrêtée, elle était plutôt sexy dans son genre… Avec un style atypique, de longs cheveux blonds avec des yeux aussi bleus que le lac qui se trouvait juste à nos côtés… Et elle était Grande. Je faisais pâle mine à ses côtés. Elle avait tout ce qu’il faut la ou il faut. Une ligne élancée mais avec des muscles apparents, une sportive peut être ? Ou alors ça doit avoir un rapport avec sa profession ? Je crois qu’elle vient de me dire qu’elle est mécanicienne, c’est probablement pour ça ?  Mais ça fait d’elle une femme si belle. Un chouilla garçon manqué, mais tellement féminine en même temps. Sensuelle et libre.
    Calme-toi Jessy. Ce n’est vraiment pas le moment… Même si elle est si… BREF ! Tentons d’établir un dialogue dans un premier temps. Le reste ça viendra peut-être après

    Bonsoir ! Enfin une personne qui veut bien s’arrêter m’aider c’est vraiment une aubaine. Je vous remercie. La solidarité disparaît petit à petit. Vous êtes mécanicienne ? Vous pourriez m’aider alors si vous le voulez bien je vous en supplie à genoux s’il le faut. J’ai un soucis avec ma voiture, elle ne démarre plus du tout. J’ai entendu un bruit métallique et puis j’ai roulé, environ 2 km et puis plus rien sous le pied… Et dire que je voulais rentrer chez moi me reposer… * Je lâchais un léger soupir exprimant mon exaspération*

    Oh j’ai totalement oubliée de me présenter. Jessy Moriarty. Enchantée de faire votre connaissance, même si les conditions sont un peu extrême…

    Ca y est je me suis présentée maintenant, je ne sais pas trop comment réagir dans ce genre de situation, ça ne ‘m’était jamais arrivée auparavant… J’étais un peu perdue… Partagée entre l’anxiété de perdre mon véhicule et la colère de me dire que c’est un peu triste de se dire que je l’ai payée aussi chère pour qu’elle tombe en panne si facilement… Alors qu’elle est encore toute neuve.

    “Je suis désolée je n’ai pas d’outils quelconques dans mon véhicule par contre”

    Je la laissais alors jeter un coup d’oeil sur mon véhicule, au moins peut être que si ce n’était pas si grave que ça elle pouvait me le réparer et puis je pourrais repartir vite… Et de ce fait perdre le moins de temps possible. Et puis elle semblait s’y connaître, du moins beaucoup plus que moi. Ce qui n’est pas difficile en soit mais passons.  Alors pourquoi ne pas tenter ce serait bête ?  J’en profitais pour la regarder faire en me tenant à une certaine distance, mais sait-on jamais j’étais un peu curieuse de ce qu’elle pouvait faire sur mon bébé… Au fond je n’espère qu’une chose… Que ce ne soit pas quelque chose de grave.

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    Écrit Dim 21 Avr - 12:43
    Joly Aurore
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    *Elle veut bien? Elle veut bien! YES! YES! YES!*

    Ni une ni deux, elle fonça dans son coffre pour prendre non pas quelques outils, pas temps qu'elle ne saurait pas de quoi elle aurait besoin, mais de la lumière. C'est que le soleil commençait à décliner et l'ombre du capot n'aiderait pas. Faire ça de nuit serait plutôt galère, alors elle décida de presser un peu.


    "-Ne vous inquiétez pas, j'ai ce qu'il faut dans le coffre. Vous pourriez ouvrir le compartiment moteur, s'il-vous-plait?"


    Une caisse à outils, c'est toujours difficile de la garder en ordre. On est vite tenté de balancer les outils dedans quand on a terminé. Et là elle aurait bien besoin d'un petit coup de rangement. Il lui fallut presque une minute pour trouver sa lampe. Une fois en main et les piles testées, elle revint vers la jeune femme. Elle avait une frimousse adorable que le stress évident qu'elle subissait rendait toute mignonne. En plus elle semblait aimable et avoir une vie assez aisée, à en juger par la voiture. Cette fille ne devait pas manquer de prétendants. D'ailleurs elle devait avoir à peu près son âge, peut-être? un peu difficile à dire.


    "-Moi c'est Aurore. Aurore Joly. Ravie de faire ta connaissance. Ça ne te dérange pas si on se tutoie? j'ai horreur de vouvoyer les gens. Alors, voyons voir ce qu'à cette grande fille."


    Un examen rapide n'indiqua aucun problème visible. Elle n'était pas très au fait de la conception de ce modèle de voiture, mais elles ont toutes plus ou moins la même logique dans leur fonctionnement, il suffisait de retrouver comment étaient agencées les pièces selon leur rôle. De toute évidence, elle ne trouverait rien juste avec les yeux. Mais rien de choquant là-dedans, c'était souvent le cas en mécanique. Un petit coup de main serait nécessaire.


    "-Bon, je vais avoir besoin de ton aide. Est-ce que tu pourrais essayer de démarrer la voiture, s'il-te-plait?


    Et voilà. Le mouvement, ou plutôt l'absence de mouvement, ainsi que le son aidaient énormément. Maintenant elle avait trouvé sans soucis d'où venait le problème. Elle pourrait peut-être le régler, mais c'était risqué.


    "-Je vois de quoi ça vient et je peux peut-être y remédier. Y'a une soupape qui est coincée. Pour la décoincer y'a pas trente-six solutions, faut y aller avec force, mais du coup ça risque de la casser. Et si elle se casse avant de sortir, faut tout démonter. Ce genre de panne ça vient en général de la façon de conduire. Tu montes pas trop dans les tours avant de changer de vitesse, je me trompe? Du coup y'a un dépôt qui se forme et fini par coincer la soupape. C'est pour ça qu'on recommande de pousser un peu sa voiture régulièrement, rouler un bon quart d'heure à plus de 3000 tours/minute. Ça chauffe plus, ce qui a tendance à éliminer les dépôts de ce genre. Sinon j'ai une autre solution pour y décoincer, mais non seulement ça va prendre quelques heures, mais… et bien j'ai déjà pas ce qu'il faut ici pour le faire. Faudrait la remorquer jusqu'à chez moi. Ou tu peux appeler un garage si tu préfères. Comme tu veux.


    Quelque-part c'était un peu dommage. Elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de faire quoi que ce soit, et si Jessy optait pour la solution de force elle n'aurait pas grand-chose à faire dessus. Un petit choc pour espérer casser un peu le dépôt, puis tirer le plus fort possible tout en allant doucement pour remonter la soupape. Ce qui peut paraitre paradoxal. Ou en tout cas assez compliqué à faire, ce qui n'est pas faux.

    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

    Écrit Dim 21 Avr - 18:42
    Moriarty Jessy B.
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    Un simple cliché ou une longue destinée ?
    Au bord d'une longue route~

    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

    Un ange tombé du ciel. C’est la première chose à laquelle j’ai tout de suite pensé, elle pouvait m’aider et était prête à le faire de son plein gré… La voilà même partie chercher des outils dans sa voiture… C’est si beau… Elle avait une de ces démarches à en faire tourner plus d’une tête… Mais cessons de la regarder il faut que j’ouvre mon capot maintenant, je retournais alors à l’intérieur de mon véhicule pour ouvrir mon capot pour que cette dernière puisse m’aider.

    Je la voyais revenir vers moi tout d’abord avec une lampe, c’était une très bonne idée… Le temps filait et il faisait déjà sombre…

    “Non ça ne me dérange pas au contraire Aurore. Si je puis t’appeler comme ça. Du coup je t’en prie vas-y… ”

    Eh bien voilà ça c’était fait. La barrière du vous était dépassée.
    Au moins elle prenait elle aussi les devants; c’était néanmoins un peu compliqué pour moi… Mes origines britanniques me forcent souvent à être bien trop polie, mais je crois qu’elle à un soucis avec le vouvoiement. Espérons juste que je ne fasse pas la gaffe de la vouvoyer une nouvelle fois dans ce cas…

    “Euh oui évidemment.”

    J’écoutais ce qu’elle me disait de faire. Après tout c’était elle la spécialiste. J’allais donc à l’intérieur de mon véhicule pour tenter de le démarrer, mais comme je m’y attendais, rien. Il ne se passe rien.

    J’écoutais alors ce qu’elle me disait, elle pensait avoir trouvé le problème. Un soucis de soupape je vois. Et soudain je me suis levée très vite, je suis sortie de ma voiture et je suis sortie la voir, je m’étais rapprochée d’elle…

    Non ça ne m’arrive pas souvent de monter dans les tours, c’est une boite automatique et je reste le plus souvent en mode confort et je n’étais pas non plus une folle au volant sauf en cas de besoin extrême… J’essayais de la suivre mais au plus je l’écoutais au plus je ne comprenais pas grand chose… C’était admirable de voir à quelle point elle pouvait s’y connaître.

    Elle avait une autre solution à me proposer que de forcer le moteur et donc de peut être le casser. Ce qui serait une mauvaise idée en soit. Pas que je ne pourrais pas me racheter une autre voiture mais ce serait tout de même problématique.

    Soudain une deuxième fois j’éprouvais l’irrésistible besoin de me rapprocher d’elle, ce que je faisais… Mais étant déjà proche ce n’était plus suffisant… Je me suis donc mise à… Lui faire un calin? Je l’entoure de mes bras… et puis… Je la remercie

    “Merci. Si tu veux on peut la remorquer jusqu'à chez toi, si tu me confirmes que tu peux me la réparer… Et si possible éviter de la casser ça m’aiderais pas mal à vrai dire. J’ai déjà appelé une dépanneuse il nous suffirait de l’attendre, elle ne devrait plus tarder normalement, on leurs dira de la ramener chez toi et on regarde ça ! Mais avant. Il se fait tard. Ca te dirait de passer prendre quelque chose à manger ? Je comptais manger chinois ce soir. Enfin si tout ça ne te dérange pas bien sur”

    J’arborais une mine un peu perplexe, alors qu’elle était encore dans mes bras, je ne voulais pas essuyer un rejet… mais je ne  voulais pas l’importuner non plus. Elle en faisait déjà énormément pour moi, c’était bien la seule qui ai bien voulu prendre de son temps personnel et s’arrêter au bord de la route pour aider une personne en détresse telle que moi. Et juste ça c’était beau…

    “Alors tentée ou pas ?” Lui demandais-je avec des yeux prêt à pleurer au moindre refus.  


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    Écrit Dim 21 Avr - 20:52
    Joly Aurore
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    Alors qu'elle relevait le nez du moteur, elle s'aperçut que Jessy c'était fortement rapprochée. Pensant qu'elle était encore au volant, elle avait presque crié sa tirade. Bon, c'est pas grave, elle n'allait pas la rendre sourde non plus. Et puis comme… quoi? Aurore ressentait d'un coup quelque-chose d'étrange. De l'affection? peut-être, mais pas sûr. Mais peu importe, le fait véritablement étrange était que ce n'étaient pas ses émotions, elle en était certaine. Elle commençait à se dire qu'elle était peut-être plus fatiguée qu'elle ne l'avait cru lorsque l'étreinte se fit sentir. Douce et chaude, un vrai câlin attentionné du genre qui soigne tous les bobos du cœur.

    Quoi? Mais pourquoi? Hein? Entre ces émotions qui ne lui appartenaient pas, ce câlin sorti de nulle part qui était un peu gênant, l'histoire de soupape encore dans un coin de sa tête, la surprise des deux premiers et le fait que tout d'un coup revint en elle la première impression qu'elle a eu de Jessy, à savoir qu'elle était mignonne et adorable, son cerveau ressemblait à un véritable champ de bataille où tout ça luttait pour prédominer. Nul doute que la couleur de son visage avait viré au rouge. Elle était sur le point d'exploser.

    L'armistice fut signé grâce aux paroles de Jessy. Un remerciement chaleureux. La blonde avait remarqué la plaque d'immatriculation et savait donc qu'elle n'était pas du coin. Peut-être que c'était normal chez elle de remercier ceux qui donnent un gros coup de main comme ça. Ça n'expliquait pas tout ce qui venait de se passer, mais au moins récupéra-t-elle suffisamment ses esprits pour formuler une réponse construite.


    "-Je, heu… Chinois?"


    Elle venait juste de comprendre l'intitulé de la question. La nourriture toute faite elle n'en mangeait jamais d'habitude, préférant cuisiner de bons petits plats. Et la cuisine chinoise ne faisait pas partie de ses compétences, donc elle ne connaissait pas trop. Mais peu importait. Le crépuscule était bien avancé, et elle voulait revenir chez elle avec son invitée.


    "-Tu sais quoi? Oublie la dépanneuse. J'ai ce qu'il faut pour te remorquer. On pourra voir ce qu'on veut manger à la maison. C'est moi qui t'ai proposée de venir, après tout."


    Si on lui avait posé la question, elle n'aurait jamais dit qu'elle avait besoin d'un câlin, mais étrangement ça lui avait fait du bien. Ça faisait un bon moment qu'elle n'avait pas eu droit à une quelconque forme d'affection, il faut dire. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et il fallait qu'elles se bougent. Surtout si elle devait travailler sur la Mustang sachant qu'elle travaillait le lendemain. Avec délicatesse, elle tapota le dos de Jessy pour lui faire comprendre que c'était bien, mais qu'il fallait qu'elles se séparent physiquement.


    "-Tu vas voir pourquoi j'ai acheté un 4X4."


    Elle appuya sa déclaration d'un clin d'œil, puis se dirigea à nouveau vers son coffre. Elle en sorti une barre en métal télescopique. Elle en accrocha une extrémité à l'arrière de sa voiture, et fixa l'autre sous l'avant de celle de sa nouvelle amie. La longueur de la barre réglée, elle s'assura qu'elle ne bouge pas. Elle grimpa dans la mustang pour s'assurer qu'elle était bien au point mort et pour desserrer le frein à main. Il n'y avait plus qu'à y aller.


    "-C'est bon, on peut y aller. Ne t'inquiète pas pour ta voiture, elle va se laisser tracter comme une remorque. On ne roulera pas trop vite pour être bien safe."


    Un peu d'anglais, oui. Elle avait tellement l'habitude de lire des documents dans cette langue et de rencontrer des experts étrangers qu'elle se surprenait même parfois à avoir des pensées dans la langue de Shakespeare. Elle fit signe à la jeune femme de venir s'installer à côté d'elle dans la BMW. Assez haute, elle possédait une sorte de marchepied pour aider à grimper dedans. Le bruit du moteur se fit entendre, de même que la musique dont elle baissa un peu le son pour être sure qu'elles puissent s'entendre parler tout en gardant un bruit de fond agréable (https://www.youtube.com/watch?v=uN3yqMr3ffY), puis elles partirent.

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    Écrit Dim 21 Avr - 23:05
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    Un simple cliché ou une longue destinée ?

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      Elle se proposait de cuisiner pour moi. Je ne pouvais me permettre d’aller chez elle et de consommer comme si c’était normal… Même si c’est elle qui m’as invitée je me sentirais mal de ne rien apporter, déjà qu’elle prends la peine de me réparer ma voiture… Si en plus elle s’occupe de moi à ses frais… C’est… Mignon. Mais aussi embarrassant. Si seulement je pouvais lui acheter je ne sais pas moi, une bouteille d’alcool ou je n’en sais rien des chocolats ? Des bonbons ? J’ai un gros sentiment de gêne qui s'installe en moi…

    “Tu en es certaine ? Bon, et bien saches que je t’en dois une un de ces quatre! “

    C’était clairement une invitation à ressortir un soir prochain. Pour m’excuser de l’importuner
    Elle me faisait signe de me séparer d’elle. J’avais totalement oubliée dans quelle positions nous étions. Ankward ? Bref c’était fait et je me sentais anormalement bien. Comme apaisée. Mon anxiété de voir ma voiture en panne avait totalement disparue, alors que cette dernière ne roule toujours pas.

    La voilà qui me proposait de carrément oublier le remorquage ? Elle voulait tracter ma voiture jusque chez elle. Pourquoi pas ?
    Le temps qu’elle installe tout son attirail sur sa voiture et sur la mienne j’appelais mon assurance pour que celle-ci prévienne l’agence de dépannage que tout était réglé finalement, histoire de faire en sorte qu’ils ne se déplacent pas, pour au final ne pas me trouver… Ce serait un gaspillage de temps pour eux et d’argent pour mon assureur.

    L’affaire étant réglée nous voilà partie vers le domicile De Dame Joly.
    Elle me faisait signe de monter à l’intérieur de sa voiture. J’enlevais alors mon gilet jaune et je me sentais libérée d’un lourd fardeau stylistique. Je récupérais mon appareil photo dans le coffre de mon véhicule et me voilà prête à rentrer avec elle.

    Il y avait cette musique qui était jouée sur son autoradio… En fond… Pas réellement fort mais juste de quoi pouvoir l’écouter et parler par dessus sans pour autant avoir à hausser la voix.

    “OH mais je connais cette chanson, c’est du… Raaah. Attends, attends ça va me revenir… “ Je réfléchissais fortement pendant quelques secondes en tentant de me concentrer sur l’air de la chanson…

    “JE SAIS ! Nightwish ! J’en écoutais souvent du temps ou je faisais mes études dans ma chambre universitaire avec des amies ! Ca me rappelle tellement de bons souvenirs.”

    La voilà partie dans son instant nostalgie… Elle repensait à ses débuts à l’ETPA son école… Ou maintenant elle y travaille comme professeur. Un parcours assez atypique soit. Mais qui prouve que mine de rien, tout peut arriver...
    Mais, assez de se rappeler des souvenirs, Je me posais surtout des questions sur sa nouvelle ‘amie’.


    “Et toi tu travailles dans quoi ? La mécanique je suppose ? Tu as l’air de bien t’y connaitre sur le sujet.”

    J’essayais de faire connaissance doucement, histoire d’en apprendre un peu plus sur elle et de créer un fil de discussion pour faire passer le temps, histoire que le trajet paraisse moins long et plus ludique ?  Toujours sur un fond musical de qualité néanmoins


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    Écrit Lun 22 Avr - 9:04
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    La situation était revenue à quelque-chose de plus… normal. Tout ce méli-mélo de sentiments, ça ne lui ressemblait pas. La mécanicienne se demandait pourquoi elle eu une telle réaction. Elle n'avait pas l'impression d'être si éreintée que ça… Mais il se passe tellement de choses bizarres dans le monde depuis quelques temps. Il y avait certainement une explication, mais la trouverait-elle un jour? Autre chose étonnante, le fait qu'elle considère Jessy, qu'elle avait rencontrée il y a moins d'une demi heure, comme si elle la connaissait de longue date. Comme si sa présence à ses côtés était tout à fait naturelle, que ça se devait d'être comme ça. Bien que l'idée soit perturbante, elle préféra remettre la question à plus tard. Elle avait une invitée et une réparation à faire. En parlant d'invitée, il ne fallut pas longtemps à Jessy pour entamer la conversation.


    "-Ah, oui, moi aussi j'ai commencé à écouter ce groupe comme ça. Mais j'ai jamais arrêté. C'est tellement mélodieux… Et cette voix! Elle a un don pour me détendre, parfait pour écouter après le travail."


    De l'endroit où elles passaient sur cette grande route qui longe la rive, elles pouvaient voir quelques kilomètres plus loin, par dessus l'eau. Aurore pouvait voir son appartement, mais il faudrait encore un moment avant d'y arriver.


    "-Pourtant l'automobile n'est pas mon domaine de prédilection. Je suis ingénieure mécanicienne pour le CERN. J'assure l'entretien de l'une des plus grosses machines du monde. C'est intéressant et ça paye bien, mais j'ai pas vraiment le droit d'en dire plus sur ce que je fais. Enfin… ce que je ferai. Ça ne fait pas longtemps que j'ai été embauchée, j'ai encore des mois de formation devant moi avant de pouvoir assurer mon poste."


    Graduellement, la nature laissait place aux constructions, et la ville apparaissait autour de la voiture. Elle devrait faire d'autant plus attention à ce qu'elle tractait, et redoubla de vigilance. Ce qui ne l'empêchait pas de parler pour autant.


    "-Si j'en crois ta plaque d'immatriculation tu es de Haute-Garonne? C'est pas la porte à côté. Tu es en vacances?

    Ce ne serait pas étonnant, après tout c'était encore les vacances scolaires. Et elle avait un appareil photo.

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    Écrit Lun 22 Avr - 20:50
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    Un simple cliché ou une longue destinée ?

    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

      Au plus on avançait au plus les paysages qui défilaient devant moi étaient magnifique, peut être pas autant que le port lui même, mais c’était tout de même beau. Avançant toute les deux sur la route sombre avec pour seule lumière celle des phares de sa voiture en écoutant du métal… C’était un environnement mélancolique, et doux je pourrais presque m’endormir mais ce serait malpoli de ma part…

    Oh je vois tu… Très bien je n’en demanderais pas plus j'espère simplement que tu ne m’en as pas déjà trop dit et que demain je me ferais enlever par des hommes habillés en noirs pour qu’ils viennent me laver le cerveau”
    Lançais-je avec un air légèrement moqueur, mais légèrement apeuré.
    Je me voyais déjà dans le film Men In Black, les voir débarquer dans leurs gros SUV noirs, avec leurs armes sophistiquée, et leurs costumes taillés sur mesures et n’ayant pas un seul faux plis, sauf que l’Alien qui doit se faire exterminer ce serait moi pour le coup.
    J’ai des responsabilité après tout je ne peux me permettre de tomber dans les méandres de l’oubli.

    “Oui je ne suis pas du coin, je suis disons, photographe, et je parcoure le monde entier afin de trouver quelque chose qui puisse me faire vibrer, histoire de le capturer et partager les sentiments que j’éprouve aux autres, à travers mes clichés… Ca m’as toujours passionnée et je trouve ça de plus en plus fascinant de jours en jours. Ce n’est surement pas un métier aussi compliqué que le tiens je pense. Mais il me plait. Et je n’en changerais pour rien au monde. Oh je suis d’ailleurs professeure, dans une école spécialisée, et aussi parfois modèles quand certain(e)s trouvent mon physique intéressant.”

    Me voilà à reparler de ma passion, je suis souvent inarrêtable dès que l’on commence à en parler. Ce n’est pas de ma faute c’est bien l’une des seules choses qui me procure autant de plaisir dans ma vie. Ca me permet de m’exprimer en toute liberté et de découvrir des endroits inconnus et des nouvelles personnes avec des cultures toutes différentes des unes des autres.

    “D’ailleurs si ça t’intéresse un jour pourquoi ne pas faire un shooting tu as un physique très attrayant, tu me plais fortement, on pourrait faire tellement de choses avec toi.”

    C’était une invitation à venir se faire prendre en photo par une professionnelle, je faisais souvent ce genre de demande mais, rarement pour une personne aussi belle qu’elle. Si belle je pourrais presque en tomber amoureuse. Mais non ce n’est pas le moment, pas après ce qu’il vient de se passer. Je ne peux plus pour l’instant…

    “Jouons à un jeu. Donne moi 3 de tes qualités. Je vais commencer…
    Je suis franche. Quitte à parfois être vexante, je suis Gentille ? Et puis … Euh… J’aime les sucreries ? Parce que ça peut fixer un coeur meurtri et que c’est doux… Voilà voilà à ton tour maintenant”


    Nous avions déjà pas mal roulé et la nuit était totalement tombée maintenant, mais elle ne faisait que commencer. Même si je devais travailler demain quelque chose d’inexplicable faisait que j’avais envie de lui parler. D’en savoir plus sur elle…


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    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

    Écrit Lun 22 Avr - 23:10
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    Généralement, quand Aurore indiquait qu'elle ne pouvait pas trop parler de ce qu'elle faisait à son travail, on retrouvait deux genres de réactions. Ceux qui prenaient un air sérieux en disant qu'ils comprenaient, et ceux qui faisaient un peu d'humour. Les premiers étaient chiants, parce que bien souvent ils ne comprenaient en fait absolument pas. Elle préférait de loin l'humour, ça permettait de continuer la conversation sur une base détendue. Bon, il y avait bien plus rarement ceux qui s'offusquaient qu'on ne leur dise rien, mais eux ils prenaient surtout la porte. Elle esquissa un sourire un peu convenu à la blague de Jessy, habituée à ce qu'on la lui sorte.

    Une photographe hein? Et professeure! Vu que c'était les vacances scolaires, elle devait l'être aussi pour quelques jours encore. C'est bien de pouvoir faire un métier de sa passion. Ce n'était pas le cas de tout le monde, et elle était personnellement très heureuse de pouvoir le faire aussi.
    C'était toujours quitte ou double dans ses relations avec les artistes. Certains étant imperméables à la logique et aux explications scientifiques, impossible de s'entendre avec. D'autres étaient un peu plus ouverts et comprenaient que si le monde l'imagination est fantastique, les disciplines destinées à comprendre le monde tel qu'il est et non à en montrer son point de vue avaient leur intérêt. Ceux-là, elle s'entendait au contraire très bien avec.


    "-Tu dois poser souvent, alors, tu es magnifique!"


    Sans trop savoir pourquoi, elle sentait que c'était la chose à dire. Elle était pourtant avare en compliments, d'habitude. Elle ne savait pas si c'était Jessy, la Mustang ou la fatigue qui la rendait comme ça, mais depuis qu'elle l'avait rencontrée elle se surprenait elle-même. En même temps, c'est vrai qu'elle était magnifique. Il n'y avait pas beaucoup de femmes pouvant se vanter d'un aussi beau visage. Puis vint la proposition.


    "-Quoi, moi, attrayante? Tu plaisantes, on dirait une bodybuildeuse quand j'enlève mes vêtements! T'as vu mes bras? Et de toute façon les photos ne sont pas très conseillées pour mon travail. Ils peuvent me le reprocher si j'apparais sur les réseaux sociaux ou d'autres médias. Donc même si j'accepte un jour les photos devront rester entre nous."


    Ça l'embêtait de sortir la carte du boulot, elle avait l'impression de ne parler que de ça. Mais c'était le meilleur moyen de refuser les photos sans la vexer. Mais même si elle n'en dit rien, elle accepta le compliment avec joie, ses joues rougissantes difficilement remarquables dans la pénombre. Ce fut un soulagement que de passer à un sujet de conversation un peu moins épineux pour elle. Gentille, ça oui, Jessy l'était. Aurore avait bien pu le remarquer. Elle ne s'était pas encore tout à fait remise du câlin. Elle entama son tour en rigolant.


    "-Si aimer les sucreries est une qualité, alors je connais beaucoup de monde qui la partage, moi la première. D'ailleurs, normalement c'est pas trois qualités et trois défauts? A moins que tu n'en aies pas et que tu ne veuilles pas le dire! Haaa, plus sérieusement je ne sais pas trop quoi te dire. Je ne pense pas être la mieux placée pour définir mes qualités. Du coup je vais faire avec ce que mes amis disent de moi. Que je suis généreuse, parce que je ne refuse jamais d'aider quand on me le demande. Que je suis sérieuse, car je prends à cœur de toujours faire les choses bien et que quand j'ai un objectif rien ne peut m'en décrocher. Et pour finir je dirais que je suis égalitariste. Nous avons tous nos différences, mais ce n'est pas pour ça que l'on doit être traités différemment, à mon avis. Certains pensent parfois que c'est du féminisme. Bon, peut-être un peu. Au delà de la passion, j'ai choisi la mécanique pour montrer que penser qu'il y a des métiers pour les hommes et d'autres pour les femmes c'est de la connerie."


    Et merde. La voilà qui reparle de son boulot. Une mauvaise habitude, vraiment. Mais c'était intéressant ce petit jeu. Elle ne pensait pas se confier ainsi à quelqu'un qu'elle connaissait à peine, mais elle sentait qu'elle pouvait avoir confiance. Alors elle ne fit preuve que de peu de retenue. La voiture ralenti, puis s'arrêta. Une barrière s'ouvrit, et elle continua sa route jusque devant un garage, au pied d'un immeuble de 12 étages.


    "-Et voilà, on est arrivées! Si tu veux bien je vais m'occuper de ta voiture tout de suite. J'en n'ai pas pour longtemps, mais ça va mettre un moment à faire effet."


    A peine sortie de la voiture, elle décrocha la barre en métal et la rangea avant de repartir garer son véhicule. La porte du garage s'ouvrit d'un coup de main, une fois la serrure déverrouillée. La porte s'enroula dans un bruit affreux, révélant un atelier plein d'outils et de produits en tous genres plus ou moins bien rangés, une moto solidement tenue au plafond par des chaines. Elle s'empara d'un bidon et d'une pipette en plastique, du style de celles utilisées en laboratoire. Elle s'approcha juste à côté de Jessy.


    "-Alors, que je t'explique un peu ce que je vais faire. Histoire de te rassurer un peu. Pour faire simple, je vais mettre du dissolvant. Il va mettre longtemps à pénétrer, mais demain matin je pourrai facilement décoincer tout ça car ça aura suffisamment fragilisé le dépôt.


    Oui, c'est de la chimie. Mais en même temps les explosions qui ont provoqué le dépôt en question, c'est de la chimie aussi. Donc ce n'est que justice. Maintenant il ne restait plus qu'à en appliquer suffisamment pour que ça fasse effet. Sans en mettre de trop parce que ça coûte assez cher, mais normalement ça ne peut rien abimer.

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    Écrit Ven 26 Avr - 18:33
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    Un simple cliché ou une longue destinée ?

    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

     “Oh c’est très gentil de ta part mais crois moi cela ne m’arrive pas aussi souvent que l’on pourrait le croire, malheureusement... Mais je prends volontiers le compliment.“ Lui répondais-je en souriant.

    Il est vrai que j’aimais bien poser pour des amies au féminin parfois. J’ai remarqué qu’il m’était impossible de faire un shooting avec un homme sans que ce dernier ne finisse par tomber amoureux de moi. Ce n’est pas forcément ce que je voulais. Au début c’était professionnel.  C’était d’ailleurs un peu comme voir mon propre travail, mais d’un autre angle… En oubliant la partie fleurs roses. Et puis ça me permet de m’améliorer moi même en regardant les autres travailler de telle ou telle façon.

    “Jamais ! Tu es magnifique, et ces muscles font ton charme particulier, on peut voir que tu es forte mais en gardant tes formes très… Féminines. Sexy mais forte. Et crois moi tu es loin de ces bodybuilders aux corps totalements déformés à cause de leurs déviance vers un corps parfait”

    Et je venais ici de déballer le fond de ma pensée. Elle était magnifique comme femme, Il est impensable pour moi qu’elle ne soit célibataire, tant elle avait un charisme et une prestance forte.

    “Oh tu as donc devinée que je n’avais aucun défauts ? Tu es perspicace à ce que je vois” lui disais-je d’un ton moqueur”

    Elle énumère alors ses qualités, qui me font fondre pour cette personne elle a l’air adorable au fond. Une femme sensible, forte et juste. C’était en tout cas l’impression que j’avais d’elle.
    Puis d’un coup j’ai senti comme une forte envie de la câliner une nouvelle fois.Ce que j’ai évidemment tenté de faire mais je fus retenue par ma ceinture de sécurité… Et en soit ce n’était pas plus mal… C’est un peu dangereux de faire un câlin à une personne qui conduit… Très mauvaise idée...

    Je reprends ma place tranquillement dans sa voiture… Faisant comme si rien ne s’était passé… C’était un échec assez gênant après tout… Je n’espérais qu’une seule chose que ma honte n’est qu’uniquement connue de moi… Il ne manquerait plus qu’elle se dise que je suis une folle dingue qui réagit étrangement.  

    “Wow une femme engagée… C’est fort et c’est si… Beau… Tu me fais rêver pour le coup Aurore”

    Il fallait que je le dise. Elle me fascinait de plus en plus… Elle avait une délicatesse mais aussi un côté légèrement brut non déplaisant… Mais beaucoup trop de douceurs enfouies. Et puis en soit tant mieux je n’ai pas l’impression que c’est une femme qui reçoit souvent ce genre de compliment ça devrait lui plaire. Je suppose ?

    Nous arrivions alors chez elle… Et elle m'informe de ce qu’elle allait faire… Lorsque nous sortions de la voiture…. Je faisais le tour de celle-ci pour la rejoindre avec une vitesse inouïe… J’étais là à l’écouter en attendant qu’elle me dise quoi faire… Je ne savais pas exactement ce qu’il se passait… Mais je me mettais alors à regarder les environs comme à mon habitude dans un nouvel environnement, histoire de m’y habituer et aussi de voir s’il y avait des endroits sympa à photographier. Même dans une situation pareille et n’étant pas chez moi je pense tout de suite à mon boulot. C’est n’est plus de la passion à ce niveau c’est du dévouement. J’entendais un peu plus loin Un gros bruit métallique. Je suppose que ce devait être Aurore. Je m’approchais alors et je la voyais donc ouvrir son garage. C’était comme dans les films un peu hollywoodien… Des ateliers, des servantes, des établis, des pièces de moteurs partout. Chaque chose ici semblait avoir une utilité. Ce qui m’impressionne le plus, c’était tout de même sa moto qui pendait au plafond. Elle était si belle. J’avais envie de le chevaucher tout de suite.

    “Oh tu fais aussi de la moto, ça nous fait un point en commun”

    En Effet j’aime la moto. J’ai mon permis gros cube depuis longtemps, mais je n’ai plus de moto. J’ai du revendre la mienne parce que je ne m’en occupait pas assez et qu’elle finissait par dormir dans mon box… Autant qu’elle soit utile à quelqu’un.

    A un moment elle m’expliquait ce qu’elle allait faire sur ma voiture… Du dissolvant… Ninhin pourquoi pas je ne savais pas que ça pouvait réparer une voiture. Comme quoi on en apprends tous les jours… Et une fois encore je sentais monter en moi une forte envie de me rapprocher d’elle. Ce que je fit. Très vite une nouvelle fois. Mais qu’est ce qui m’arrive. J’aime bien prendre mon temps et avancer tranquillement, pas me déplacer brusquement comme ça. Dans tous les cas j’étais proche d’elle pour l’écouter si seulement elle n’avait pas finie sa phrase.

    “Je. Euh… Okay, fais donc… Désolée je ne suis pas franchement douée pour la mécanique…”


    Je continuais alors à admirer son garage en faisant le tour pendant qu’elle travaillait sur mon véhicule… Après tout cela ne me servait à rien de la regarder. C’était peut être embarrassant pour elle. Je sais à quel point certaines personnes n’aiment pas qu’on les regarde travailler. Se sentant alors oppressés par l’action qui peut sembler parfois être de la simple curiosité, soit quelque chose d’anodin. Il est vrai que je le faisais parfois mais avec l’accord de ces personnes… J’avais fais le tour de son garage. Peut être devrais-je le lui demander ?

    “J’aurai une petite question, si bien évidemment ça ne te gêne pas je peux te regarder. Et même prendre des photos. Elles resteront dans un cadre privé, je peux te l’assurer.”

    C’était un peu bizarre de demander ça à quelqu’un que l’on vient à peine de rencontrer. Mais pour moi c’était comme si je la connaissais depuis mon enfance. Qu’on se côtoie tous les jours. Je ne sais pas pourquoi elle me fait cet effet la. C’était bizarre. Peut-être était-ce le destin ? Ou quelque chose de plus fort ?
    Je ne sais pas je préfère cette fois-ci ne pas me poser de questions.
    Pourquoi j’irais me prendre la tête je devrais plutôt apprécier l’instant.

    Je préparais mon appareil photo, au cas ou si elle voulait accepter ma requête, je ne sais pas si elle sera d’accord. Et si ce n’est pas le cas, ce sera triste. Mais tant pis. J’aurai essayé.

    “Attends mais je viens de réaliser. Je ne pourrais pas rentrer chez moi ce soir dans ce cas ?”

    Elle comptait faire en sorte que je reste chez elle ce soir ? J’étais si naïve pour le coup, mais après mûre réflexion je me disais pourquoi pas. Pour une fois ça ne m’importune pas. Je sens qu’il y a un Feeling avec cette personne. Alors pourquoi pas ?



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    Écrit Dim 28 Avr - 11:01
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    Peut-être qu'elle devrait arrêter les explications quant aux réparations. Ce n'était visiblement pas le truc de Jessy, et il serait inconvenant de l'assommer avec des choses pour lesquelles elle n'a que peu d'intérêt. La jeune artiste changea d'ailleurs bien vite le sujet de la conversation. Des photos et que faire ce soir sans sa voiture. Voilà deux questions épineuses, s'il en est. Auxquelles Aurore répondrait avec la plus grande honnêteté.


    "-Je t'avais dit que ça prendrait quelques heures. Cinq ou Six pour que ça agisse, donc au milieu de la nuit. A ce niveau, autant dormir et finir ça demain matin. C'est pour ça que je t'ai proposé la méthode musclée mais risquée, avec laquelle tu pourrais repartir dans… aller mettons vingt minutes. Si tout se passe bien, évidemment."


    Elle posa le bidon et se campa bien en face d'elle. Ce n'était pas vraiment planifié de la ramener à la maison, mais elle n'avait pas envie de la voir partir. C'était bizarre, un peu comme si elle avait besoin de sa présence. Une présence chaude et réconfortante, une sensation assez proche de quand on s'emmitoufle dans une grosse couette bien moelleuse au cœur de l'hiver et qu'on est tellement bien qu'on ne veut plus bouger, quelle qu'en soit la raison. Et c'était la première fois que quelqu'un lui faisait cet effet. Tellement étrange, c'est à peine si elle la connaissait.


    "-Il est pas trop tard pour que je tente de forcer. C'est toi voit. Si tu décides d'attendre demain, ma porte t'es ouverte. Bon, j'ai qu'un lit, mais il est grand. Sinon il y a des hôtels non loin. Mais vu que c'est une zone touristique ils sont pas donnés. Voilà les options, à toi de décider."


    Elle aurait bien proposé le canapé, mais… elle n'en a pas. Il n'y a que des fauteuils dans son coin salon. Et bien que l'appartement soit spacieux, il n'y a qu'une seule chambre. Enfin, normalement il y en a deux, mais la deuxième fait office de bureau vu qu'elle habite seule. Elle avait beau se dire qu'elle avait proposé son lit pour offrir une alternative gratuite à l'hôtel, question de politesse, en fait elle voulait juste être auprès d'elle. Ainsi naquit une importante anxiété quant à la réponse que lui fournirait Jessy. Pour lui laisser le temps de réfléchir un peu, elle repassa immédiatement sur l'histoire des photos.


    "-Ah, oui, pour les… photos. Je… Si tu me promets qu'elle n'apparaitront absolument nulle part, je veux bien t'en laisser prendre quelques-unes. Mais doucement avec le flash. Si je suis éblouie je risque de faire n'importe quoi. J'ai pas envie de casser ta voiture."


    Malgré tous ses efforts, elle avait un mal fou à parler avec assurance. Nerveusement elle avait même à triturer le bas de son pull du bout des doigts. Pourquoi-était-ce si compliqué? Tellement de questions, si peu de réponses. Un méli-mélo de sentiments que la raison tentait en vain d'expliquer. Généralement quand tu es triste ou en colère, quand tu aimes ou que tu déteste quelqu'un, il y a un raison derrière. Là elle ne la trouvait pas. Et c'était rageant, surtout qu'elle ne comprenait même pas vraiment la nature des sentiments qu'elle nourrissait à l'égard de Jessy. Mais c'était fort, assurément. Et ça lui donnait une autre justification à pourquoi elle voulait la voir rester, plus terre-à-terre celle-ci. En restant plus longtemps avec elle, elle pourrait peut-être trouver quelque-chose, comprendre un peu mieux. Que si elle décidait de partir immédiatement, elle avait peur de ne plus jamais la revoir. Peur de perdre de vue une personne qu'elle connait depuis moins d'une heure. Si on lui avait dit ça, elle ne l'aurait jamais cru...

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    Écrit Lun 29 Avr - 19:06
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    Un simple cliché ou une longue destinée ?

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      Le verdict était tombé, il faut 5 à 6 heures pour que le produit qu’elle va mettre à l’intérieur de mon moteur fasse effet. Selon elle je dois choisir choisir maintenant. Elle pouvait très bien me le débloquer maintenant avec un risque élevé de casse. Il serait plus sûr que la nuit passe. Soit ici. Soit dans un hôtel des environs.
    Je n’avais pas spécialement envie d’aller dans un hotel ce soir, et encore moins seule. Peut-être que je devrais rester ici ? Mais ce serait l’importuner. Enfin je veux dire, elle a surement des habitudes de vies bien à elle et je n’ai pas franchement envie de les chambouler ou encore de m’imposer à elle.
    Je ne m’en étais pas rendue compte. Mais nous étions très proches maintenant. Elle s’était avancée à moi ? Je ne sais pas vraiment. J’ai plutôt l’impression que c’est moi qui me suis déplacée. Mais je ne m’en souviens pas. Bref passons.
    Le choix est un peu difficile. Je n’ai pas envie de perdre mon moteur, mais je n’ai pas envie de l’importuner non plus et pourtant, je ne sais pas réellement pourquoi, mais j’ai envie de rester ici ce soir. Comme une intuition, qu’il pourrait se passer quelque chose de bien si je reste ici. Je n’ai pas pour habitude de suivre mes instincts mais cette fois-ci peut être que je devrais. Et puis après tout qu’est-ce que j’y risque.
    Je ne m’en rendais pas compte mais je m’étais mise à la câliner. Pendant plus de 10 secondes… Alors qu’elle était encore en train de me parler je me suis jetée sur elle pour la câliner. Surement un signe de remerciement instinctif. C’était doux et chaud. Ses formes voluptueuses sont d’une délicatesse sans pareilles. Et l’on se sent en sécurité avec des muscles pareils. Elle était forte mais ne me paraissait pas spécialement brutale au point de me rompre les os.
    Qu’est-ce qu’il m’arrive aujourd’hui. Je n’ai pas pour habitude de me retrouver dans les bras de quelqu’un que je viens à peine de rencontrer aussi facilement usuellement. De plus je commence à avoir un mal de crâne. Ce doit être la fatigue. Je me rapprochais alors de son oreille pour lui chuchoter d’une voix très douce.

    “Je te remercie. Je ne prendrais que quelques photos et je te promet sur mon honneur de gard… Enfin je veux dire sur mon honneur qu’elle ne sortiront pas du cadre privé. Oh et je pense que je vais rester ici. Ça pourrait être amusant. Et ça ne me gêne pas de t’emprunter ton lit à l’unique condition que tu m’y rejoigne. Ou alors je dormirais sur la banquette arrière de ma voiture. Dans tous les cas j’espère passer une bonne soirée en ta compagnie.”

    Wow je viens de me rendre compte quel genre d’invitation c’était… Et je lui dis ça alors que j’étais dans ses bras… Elle va surement pouvoir sentir que mon coeur bat la chamade maintenant. Pourquoi ai-je dit ça. Maintenant je suis embarrassée. Et j’ai chaud. Beaucoup trop chaud. Mais je n’avais pas envie qu’elle me voit dans cet état. Mais de toute façon elle a déjà dû s’en rendre compte… Toujours un peu gênée.
    je m'éloigne un peu d’elle. Récupérant mon appareil photo qui était posé dans mon sac posé sur sa voiture, Je récupère alors Mon appareil, j’y enlève mon flash qui me sera inutile de toute façon, je ne veux pas l’aveugler non plus...J’y colle un objectif portrait. Et j’enfile la sangle de mon appareil autour de mon cou. En allumant mon appareil je regarde très vite mes photos prises précédemment autour du lac. Et je voyais Aurore qui travaillais sur mon véhicule dans le viseur de mon appareil. A ce moment la je me rendis compte qu’elle faisait un très beau modèle photo. Si seulement je l’avais croisée au bord de ce lac. Je ne sais pas si je l’aurais abordée pour la prendre en photo. Mais quelque chose me dit que dans ce cas je l’aurai probablement fait. Je prenais alors quelques photos rien de bien extravagant juste Aurore en plein acte de bonté. Je me rappelle alors que je ne suis pas ici pour prendre des photos.

    “Au fait si tu as besoin de moi n’hésites pas, ne me considère pas comme une invitée. Après tout tu m’aide déjà beaucoup.”

    Je ne voulais pas être un poids mort pour elle, et c’était important. Je ne veux pas abuser d’elle. S’il y avait la moindre chose que je pouvais faire pour l’aider en quoi que ce soit je le ferais. Et ce sans discuter.

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    Écrit Lun 29 Avr - 22:28
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    Aurore n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait. Pendant qu'elle parlait Jessy s'était rapprochée, alors qu'elles n'étaient déjà pas très éloignées l'une de l'autre. Puis d'un coup un nouveau capharnaüm de sentiments et de sensations. Suffisamment pour l'hébéter l'espace d'un instant, incapable de dénouer le fil du ressenti de cette seconde. Puis l'anxiété s'en alla comme un courant d'air, laissant place à la douce chaleur de l'étreinte de celle qui était la cause de tout cela. C'était agréable. Elle avait déjà fait des câlins entre amies par le passé, mais la c'était différent. Il y avait plus de tendresse. Peu importe, elle ne pu s'empêcher de refermer ses bras autour de Jessy pour lui rendre son câlin. Cette dernière étant plus petite qu'elle, sa tête de baissa naturellement en direction de la sienne. Nouvelle surprise lorsque les mots glissèrent doucement dans le creux de son oreille. Ce si beau visage, si près…

    La joie s'empara de son cœur lorsque la décision de rester chez elle ce soir fut adoptée. Une chose anormale mais naturelle en même temps. Très étrange, mais elle ne s'y opposait pas. Ou peut-être ne pouvait-elle pas? Si la question se présenta, ce ne fut que furtivement, très vite reléguée au second plan. Car une autre chose très étrange se produisit. Elle ressentait quelque-chose de fort, mais comme un peu auparavant, ça ne venait pas d'elle. Non, c'était plutôt comme si ça venait de… Jessy? Il ne serait pas si étonnant qu'elle soit dans un état semblable au sien. En effet le ressenti était très proche de ce qu'elle éprouvait, presque comme si elle avait droit à une double dose. Cela la rassura un peu, même si elle aurait bien aimé comprendre tout ce fatras.

    D'un coup, elles furent séparées. Cela lui fit récupérer un peu de sa lucidité, qui était partie en vacances bien loin. Le meilleur moyen de faire passer sa gêne était de penser à autre chose. Aussi entreprit-elle l'ouvrage sur le moteur. Elle accrocha une lampe sur le capot, histoire d'y voir à peu près quelque-chose. Le bidon à la main, elle repensa aux paroles de son hôte.


    "-Je n'avais pas prévu de dormir ailleurs que dans mon lit. C'est pour ça que j'ai précisé qu'il était grand. On tient largement à deux."


    Elle ne réalisait pas vraiment le double sens de tout ceci. Il lui était déjà arrivé de dormir dans un même lit avec une amie, ça ne lui posait pas de problèmes. Du coup elle ne comprenait pas vraiment pourquoi la photographe avait insisté pour ça. Mais elle n'allait certainement pas la laisser dormir dans sa voiture!


    "-Je prends note, je vais te faire faire plein de corvées! Hahaha!"


    Un peu d'humour ne semblait pas trop mal dans la situation. L'appareil photo, engin redoutable et redouté s'il en est, semblait prêt à mitrailler. Si elle voulait la voir entrain de bricoler, c'était un peu raté pour le coup. Il n'y avait pas grand-chose à faire, malheureusement. Le compte-gouttes plongea dans le bidon pour en ressortir quelques secondes plus tard rempli de liquide. Avec application, elle disposa le produit à l'endroit adéquat, faisant bien attention à ne pas en mettre partout. Suite à quoi ce qu'il restait dans l'applicateur retourna dans le bidon. Temps total de l'opération: moins de 30 s. Et c'était terminé. Elle se redressa et avec un grand sourire fit face à la propriétaire de la Mustang.


    "-Terminé! La suite demain matin. Je range et on monte. C'est que je commence à avoir faim."


    Elle aurait presque terminé sa phrase par "avec toutes ses émotions". Mais il ne valait surement mieux pas. Elle rangea la lampe et le bidon, referma le compartiment moteur et enjoignit la propriétaire à fermer son véhicule à clé puis à la suivre. Un petit tour par la boite aux lettres révéla le manque de contenu de cette dernière. L'ascenseur les conduisit au neuvième étage. La porte d'entrée s'ouvrit, révélant l'appartement de 120m². La façade extérieur était toute vitrée, laissant la vue sur le lac et les lumières sur la rive d'en face, dessinant les villes entourant l'étendue d'eau. Tout s'axait autour d'une grande pièce centrale. Un petit couloir partait de chaque côté, l'un menant à la cuisine et la salle d'eau, l'autre à la chambre et au bureau. Une buanderie trouvait sa place en extérieur, obligeant à passer par le balcon pour atteindre la pièce. Peut-être l'un des seuls points négatifs du lieu. Tout était d'une décoration moderne, quoi qu'assez sobre. Contre le mur à gauche de la pièce se trouvait un bar au dessus duquel trônait un tableau représentant des formes géométriques ou des sortes de tâches rouges blanches et noires sur un fond gris. Le mur lui-même était blanc, comme tous ceux de l'appartement. A côté du bar, en direction du centre de la pièce, était disposée une table assez grande pour quatre, d'une couleur métallisée non brillante bien qu'il s'agisse d'un revêtement. Les chaises avaient la particularité d'avoir de très hauts dossiers, permettant presque d'y appuyer la tête. Leur forme était faite pour bien soutenir le dos. Le style qui lutte contre le mal de dos. Sur la droite on pouvait trouver le coin salon, avec une immense télévision accrochée au mur sous laquelle un meuble abritait tout les appareils électroniques comme la box internet, les consoles ou la chaine hi-fi. Cinq fauteuils à l'air moelleux de couleur jaune rouge ou verte, toutes assez foncées, entouraient une table basse composée d'un plateau en verre encadré par du bois au même revêtement que la table. De grands espaces séparaient les différentes parties et les meubles entre eux, donnant une impression un peu minimaliste alors qu'il y avait tout ce qu'il faut pour se sentir à l'aise.


    "-Nous y sommes! Tu m'as demandé de ne pas te considérer comme une invitée, alors considère ça comme ta maison. Tu es ici chez toi.

    La mécanicienne fit signe à son invitée de rentrer. Enlevant ses chaussures, elle sortit d'un petit meuble derrière l'entrée deux paires de chaussons bien chauds. Non pas qu'elle avait peur que les chaussures salissent le sol, mais parce que de bonnes grosses pantoufles s'était infiniment plus confortable. La lumière s'alluma toute seule à leur entrée dans la pièce, de manière graduelle pour ne pas les éblouir. Malgré tout, les spots au plafond, placés pour éclairer les endroits stratégiques, finirent par être assez puissant pour s'y voir presque comme en plein jour, d'une belle lumière blanche.

    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

    Écrit Mar 30 Avr - 15:51
    Moriarty Jessy B.
    Moriarty Jessy B.
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    Phoenix de l'Eau

    Un simple cliché ou une longue destinée ?

    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

      Elle avait l’air d’être d’accord pour dormir ensemble. Que cela ne lui posait pas de problèmes. Tant mieux. J’avais le coeur qui battait la chamade de peur qu’elle refuse. Je n’avais pas spécialement envie de rester dans le froid dans ma voiture toute la nuit. Et encore moins d’aller dans un des hôtels du coin.


    Elle tentait de faire des blagues c’était beaucoup trop mignon. Peut être avait-elle seulement peur de mon appareil photo. Je peux la comprendre en soit. Elle n’a pas l’air d’y être habituée. Voilà pourquoi c’était une bonne idée que je m’arrête la. Mon but n’est pas de la traumatiser non plus ou de la mettre mal à l’aise. Juste de sublimer cet instant, qui restera gravé à tout jamais quelque part. Me revoilà partie dans mes innombrable fabulations. Elle a réussi à me procurer cet effet. Elle ne le sait pas mais elle a un grand potentiel cette femme.

    “Très bien parfait ! C’était rapide dis-donc ! Moi aussi je commence à avoir un peu faim pour le coup”

    Je faisais alors comme elle me disait de faire. Je fermais ma voiture, en prenant soin juste avant de prendre mes affaires personnelles dont j’aurai besoin ce soir, donc mon mac, mon téléphone ainsi que mes appareils. Comme ça si à un moment je n’ai rien à faire je pourrais tout de même travailler un peu. Trier mes photos. Les retoucher… Bref le métier de photographe somme toutes.
    Je la suivais alors… Nous allions en direction d’un ascenseur menant à son appartement surement je suppose. Qui se situe… Au neuvième étage ! Je ne m’y attendais pas. Mais pourquoi pas. Nous arrivions devant sa porte d’entrée et elle l’ouvrit, la première chose que je remarque en rentrant c’était oh combien c’était lumineux. Très lumineux. Je ne veux pas dire qu’il y avait beaucoup de lumière loin de la. Mais sa façade était composée de pratiquement que de verre. Cela offrait un spectacle magnifique pour les yeux. On pouvait voir tout aux alentours… Le lac, endormi en cette belle soirée. Les lumières de la ville qui s'allument petit à petit, la végétation qui bougeait.  C’était si beau. J’entrais alors en déposant mes affaires dans l’entrée même de son appartement. J’en avais beaucoup après tout.

    Je la voyais entrer et prendre des chaussons dans un meuble je m’empresse alors de les enfiler en laissant mes chaussures sur le perron de sa porte, dans un coin histoire qu’elles ne gênent pas.
    Ses chaussons étaient si doux et chaud. Je m’y sentais bien à l’intérieur. C’était une très bonne idée de me les prêter il faudrait que je la remercie pour ça plus tard.
    Je pénétrais alors la pièce suite à son invitation. La lumière s’allumait alors doucement. Histoire de ne pas nous éblouir. Mon premier réflexe était alors de m’approcher de la grande baie vitrée. J’enlevais mes lunettes pour regarder ce spectacle sans artifices. C’était magnifique. Un paysage rempli de joie et de tristesse. Avec un soupçon de volupté. je me mettais alors à courir chercher mon appareil photo en laissant mes lunettes sur la table. Et je commençais à prendre des clichés des environs. J’étais totalement perdues dans mes pensées je ne prenait même pas le temps de m'accommoder à ce nouvel environnement. Heureusement la vitre ne reflétait pas la lumière des spots. Sinon j’aurai eu quelque peu du mal à faire ce que je voulais réellement. Voir la lac. Dans son reflet la lune. Et un peu plus haut voir le ciel et cet astre. Elle était presque comme découpée en deux. Avec une légère courbure sur les côtés. J’en perdais la tête.
    Quelques secondes après, une fois calmée,  je me rappelais alors où j’étais… Dans l’appartement d’Aurore. Mon visage avait pris cette teinte caractéristique de rouge pivoine.

    “Je… Excuse moi… C’est juste que… Je n’ai pas pu me retenir. C’était une occasion rare. Héhéhé”

    J’étais honteuse. J’arrive à peine chez elle et me voilà tout de suite à courir prendre des photos des paysages extérieurs. Ce n’est clairement pas une attitude à avoir. Et pourtant je l’ai fais. Je cherchais néanmoins à cacher ma honte, sous un rire un peu gêné et innocent.

    Pendant que je lui parlais, je faisais le tour avec mes yeux de ce que je pouvais voir. Un intérieur cozy. Elle avait des moyens et ça se voyait. Mais il n’y avait pas grand chose de si extravagant, si l’on compare son appartement à celui d’autres personnes que je connais. Je m’y sentais quand même à l’aise. Comme flottant sur un nuage.
    Un bar, des chaises assez haute, des fauteuils pour une seule personne, un grand écran avec tous les objets qu’on y retrouve autant sans pour autant voir un seul câble dépasser. Tout était classe et moderne, totalement mon goût en matière d’intérieur. Tout était bien rangé à sa place. Il n’y avait pas une poussière qui volait. Et pourtant si elle rentre à la même heure tous les soirs ce doit être compliqué de faire du nettoyage avec un travail comme le sien qui semble si fatiguant, physiquement parlant.

    “Franchement j’aime bien chez toi… Enfin chez nous du coup ! Je m’y sens bien”


    J'en profitais pour placer cette blague. Elle m'avait dit que chez elle c'était comme chez moi donc voilà. Et puis j’avais envie de la voir rire un peu. Elle a un sourire si angélique.
    Et puis je ne sais pas réellement pourquoi mais je me sens bien quand les gens autour de moi sont bien. Mais encore plus quand c’est le cas d’Aurore. Je ne sais pas vraiment pourquoi. C’est peut être parce que l’on ne se connait pas trop encore pour l’instant et qu’elle me fascine encore un peu. Mais je ne sais pas réellement. J’ai envie de me sentir bien à ses côtés. De la voir tous les jours. De me réveiller à ses côtés tous les matins qui s’offrent à moi. De voir son sourire encore et encore. D’en apprendre plus sur elle, jusqu’à en arriver au point où nous étions une seule et même personne.

    “Alors que veux-tu manger ? Et boire ? Autant fêter cette nouvelle rencontre ! C’est moi qui paie évidemment si tu veux on peut se faire livrer sortir ou bien juste je vais chercher ce qu’il nous faut !”

    Elle prévoyait déjà d’aller dans le premier magasin aux environs pour acheter les matières premières en taxi. Pendant que Aurore, elle se reposait en faisant je ne sais pa moi en prenant une douche en se prélassant devant la télé ou autre. Après tout elle en avait déjà beaucoup trop fait pour moi. Et je ne la remercierais jamais assez pour ça.
    En y repensant c’était un peu inattendu. Au final tout ça partait d’une simple voiture en panne et j’ai envie de passer beaucoup plus de temps avec elle. Comme si elle était l’élue de mon coeur.  Roh mais à quoi je pense. Elle est simplement l’élue. Pourquoi de mon coeur ? Qu’est-ce qu’il me prends.


    “Je suis franchement heureuse de faire ta rencontre. Sincèrement.”

    Les mots s’arrachaient à mes lèvres. Pourtant j’avais encore le contrôle total sur moi même. Je crois qu’au fond de moi j’avais envie de le lui dire mais, je m’en empêchait simplement. Maintenant c’est dit, j’espère que mes sentiments sont parvenus à mon interlocutrice.



    Moriarty & Aurore
    Moriarty change la teinte de vos lèvre en 9900ff
    Awful

    Balade au bord du lac Feat Joly Aurore

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